Du 10 juin au 8 octobre, le musée de l’Annonciade présentera une exposition consacrée à deux artistes majeurs du XXe siècle, le peintre Georges Braque (1882-1963) et le sculpteur Henri Laurens (1885-1954).

Georges Braque et entretient avec lui une profonde amitié. L’exposition propose à travers 67 œuvres issues de musées nationaux et galeries de prestige ainsi que de collections privées, un regard croisé sur le travail de deux artistes qui n’ont cessé tout au long de leur vie de dialoguer. « Réunir Georges Braque et Henri Laurens dans une même exposition c’est avant tout mettre en avant l’heureuse et fertile amitié qui les a liés pendant la plus grande partie de leur vie », explique Jean-Paul Monery, le conservateur du musée de l’Annonciade.

Musée de l’Annonciade, place Grammont
Ouvert tous les jours sauf le lundi de 10h à 13h et de 14h à 18h.
Plein tarif : 6€ – tarif réduit : 4€.

Georges Braque (882-1963). La Toilette devant la fenêtre, 1942. Centre Georges Pompidou, Paris

Georges Braque (882-1963). La Toilette devant la fenêtre, 1942. Centre Georges Pompidou, Paris

L’entrée de Braque dans la vie de Laurens est capitale à plus d’un titre. La solitude est rompue, il va connaître Picasso, Max Jacob, Reverdy, Matisse, Derain, Gris, Léger, Modigliani. A travers Braque qui l’initie au cubisme, s’opère le déclic par lequel son oeuvre prend son départ. En abordant le cubisme en 1915, Laurens semble prendre le relais de Braque. Il repart des fondements du cubisme en s’inspirant également de la leçon de Cézanne. « Tout dans la nature se modèle selon le cylindre, la sphère, le cône. »

De 1915 à 1919 s’ensuivent des constructions et des papiers collés, qui répondent à ceux réalisés par Braque, le créateur en août 1912 du premier papier collé. Il utilise peu de matériaux et ses papiers collés sont généralement constitués de grands aplats de papiers, peu nombreux, aux textures nettement contrastées, sur lesquels, au fusain ou en blanc, il ajoute quelques précisions complémentaires.

Le cubisme revisité

Braque, de retour du front, après une grave blessure et la longue convalescence qui s’en suit, se remet à la peinture en 1917.  Les natures mortes des années 1918-1919 revisitent le cubisme synthétique et sont proches de celles de Juan Gris et de Laurens. L’accent est mis sur la combinaison de formes découpées avec vigueur.

Tandis que Picasso s’écarte définitivement du cubisme et que les suiveurs du mouvement en exploitent une version froide et systématique, Braque le revitalise en faisant appel à la peinture classique. L’artiste s’ingénie à juxtaposer dans ses tableaux des éléments figuratifs classiques et les secousses arbitraires de la vision cubiste. Henri Laurens, au même moment, opère lui
aussi un retour à la tradition. « Nous avions tout donné de ce que nous pouvions donner dans cette voie qui nous était connue. Il ne restait plus à chacun qu’à prendre la voie qui lui était personnelle. »

Henri Laurens (1885-1954). L’Archange, 1946. Centre Georges Pompidou, Paris.

L’accent est mis alors sur le corps, le nu féminin. Si certaines sculptures sont encore imprégnées de cubisme, il évolue vers une plus grande harmonie des courbes comme dans « Nue couchée à la draperie », 1927.

Lentement, l’oeuvre de Laurens se déroule, toujours plus souple et la sculpture se modifie ; un rythme plus sinueux comme dans « Amphion ». A partir de 1934, l’artiste s’éloigne progressivement des formes naturelles de la figuration et il prend une liberté vis-à-vis de la réalité.

« Quand je commence une sculpture, de ce que je veux faire, je n’ai qu’une idée vague. … Avant d’être une représentation de quoi que ce soit, ma sculpture est un fait plastique, et plus exactement, une suite d’évènements plastiques, de produits de mon imagination, et réponses aux exigences de la construction… je donne le titre à la fin. »

Chez Braque aussi apparaissent de nouvelles formulations, des lignes sinueuses, mouvantes, un traitement fluide de la valeur. « Je suis maladroit pour le dessin, avoue Braque. Chaque fois que j’en commence un, il se termine en un tableau avec des hachures, des ombres et des ornementations. » Certains dessins deviennent effectivement des tableaux comme : « Grande nature morte brune », 1930-1932 .

Liste des œuvres présentées

1 – Georges Braque, Guitare, 1912, huile sur toile, 24 x 34,5 cm, Musée de Grenoble
2 – Henri Laurens, Tête de femme, 1917, papier collé et fusain sur papier, 50 x 35 cm, Hélène Bailly Gallery, Paris
3 – Henri Laurens, Tête de profil, 1918, gouache et fusain sur carton, 52 x 37,5 cm, Galerie Berès, Paris
4 – Georges Braque, Compotier avec grappe de raisin et verre, 1919, huile sur toile, 43,5 x 55,5 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris
5 – Henri Laurens, Femme à l’éventail, 1919, bronze, 28 x 61 x 27 cm, Hélène Bailly Gallery, Paris
6 – Georges Braque, Guitare et verre, 1921, huile sur toile, 43 x 73 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris
7 – Georges Braque, Nature morte cubiste, 1921, gouache sur papier, 15 x 31 cm, Collection Isabelle Maeght, Paris
8 – Georges Braque, Canéphore, 1922, huile sur toile, 180,5 x 73 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris
9 – Georges Braque, Canéphore, 1922, huile sur toile, 180,5 x 73 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris
10 – Henri Laurens, Nu à l’éventail, 1926, gouache sur carton, 15,5 x 25 cm, Hélène Bailly Gallery, Paris
11 – Henri Laurens, Femme agenouillée à la draperie, 1926, terre cuite, 31 x 27 x 14 cm, Galerie Berès, Paris
12 – Henri Laurens, Nu couché à la Draperie, 1927, bronze, 29 x 82,5 x 19 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris, donation Claude Laurens, 1967
13 – Henri Laurens, Femme debout à la Draperie, 1928, bronze, 53,5 x 21,8 x 15,6 cm, Collection privée
14 – Henri Laurens, Cariatide assise, 1930, bronze, 42 x 26 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris, donation Claude Laurens, 1967, en dépôt au Musée de Grenoble
15 – Henri Laurens, Femme, 1930, gouache sur carton, 62 x30 cm, Galerie Berès, Paris
16 – Henri Laurens, Femme, 1930, gouache sur carton, 62x 30 cm, Galerie Berès, Paris
17 – Henri Laurens, Femme debout, 1931, pierre, 66×25 cm, Galerie Berès, Paris
18 – Georges Braque, Grande nature morte brune, 1932, huile sur toile, 129,5 x 195,5 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris, Donation Mme G.Braque, 1965
19 – Henri Laurens, Nu à l’oiseau, 1932, bronze, 49 x 28 x 24,5 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris, donation Claude Laurens, 1967, en dépôt au Musée des Beaux-Arts de Nancy
20 – Henri Laurens, Petite femme assise, 1932, bronze, 33 x 23,5 x 17 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris, donation en dépôt au Musée d’Art Moderne et Contemporain de Saint-Etienne-Métropole,
21 – Henri Laurens, Femme accroupie à la draperie, 1932, bronze, 35 x 25 cm, Collection privée
22 – Henri Laurens, La Petite Océanide, 1933, bronze, 33 x 24 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris, donation Claude Laurens, 1967, en dépôt au Musée des Beaux-Arts de Dijon,
23 – Henri Laurens, La mère, 1935-1967, bronze, 59 x 30 x 39 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris, donation Claude Laurens, 1967
24 – Henri Laurens, Amphion, 1937, bronze, 55 x 16,1 x 16,4 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris, donation Claude Laurens, 1967, en dépôt au Musée de Grenoble
25 – Henri Laurens, La petite musicienne, 1937, bronze, 30 x 20 cm, Belfort, Musée d’art moderne, Donation Maurice Jardot
26 – Henri Laurens, Le ruban, 1937, bronze, 24,8 x 17 cm, Galerie Berès, Paris
27 – Henri Laurens, L’espagnole, 1939, bronze, 41 x 30,5 cm, Belfort, Musée d’art moderne, Donation Maurice Jardot
28 – Henri Laurens, Le drapeau, 1939-1967, bronze, 59 x 35 x 27 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris, donation Claude Laurens, 1967
29 – Henri Laurens, L’adieu, 1940, marbre, 23 x 30 cm, Collection privée
30 – Georges Braque, Toilette devant la fenêtre, 1942, huile sur toile, 130 x 97 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris, donation Mme G.Braque, 1965
31 – Georges Braque, Profil, 1942, huile sur toile, 69,6 x 96,6 x 3,5 cm, Hélène Bailly Gallery, Paris
32 – Georges Braque, Théière et raisin, 1942, huile sur papier marouflé sur toile, 35 x 60,5 cm, Collection privée
33 – Georges Braque, L’homme au chevalet, 1942, huile sur toile, 100 x 81 cm, Collection privée

34 – Georges Braque, L’homme à la guitare, 1942, huile sur toile, 130 x 97 cm, Collection privée
35 – Henri Laurens, La nuit, 1943, bronze, 23 x 32 cm, Collection privée
36 – Henri Laurens, La dormeuse, 1943, bronze, 15 x 22 cm, Collection privée
37 – Georges Braque, Le billard, 1944, huile et sable sur toile, 130,5 x 195,5 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris
38 – Henri Laurens, Sirène, 1944, bronze, 118 x 63 x 65 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris, en dépôt au Musée Cantini, Marseille,
39 – Georges Braque, Le billard sous le lustre, 1944-1945, huile sur toile, 50 x 62 cm, Collection privée
40 – Henri Laurens, L’Archange (Max Jacob), 1946, bronze, 36 x 68 x 36 cm, Hélène Bailly Gallery, Paris
41 – Henri Laurens, La petite baigneuse, 1946, bronze, 31 x 9,5 x 14,5 cm, Galerie Berès, Paris
42 – Henri Laurens, La lune, 1946-1967, bronze, 90 x 39 x 45 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/ CCI, Paris, donation Claude Laurens, 1967, en dépôt au Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg,
43 – Henri Laurens, L’automne, 1948, bronze, 80 x 170 x 57 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris, donation Claude Laurens, 1967
44 – Georges Braque, La terrasse, 1948-1961, 97 x 130 cm, Collection privée
45 – Georges Braque, L’atelier VI, v. 1950-1951, huile sur toile, 130 x 162 cm, Fondation Marguerite et Aimé Maegth
46 – Georges Braque, Le grand vase (Le philodendron), 1952, huile sur toile, 180 x 72 cm, Collection privée
47 – Georges Braque, Oiseau quadrillé, 1952-1953, huile sur toile, 133 x 76 cm, Collection privée
48 – Georges Braque, Etude pour le plafond du Louvre, 1953, gouache sur papier, 21 x 27 cm, Belfort, Musée d’art moderne, Donation Maurice Jardot
49 – Georges Braque, Etude pour le plafond du Louvre, 1953, gouache sur papier, 20,4 x 13,6 cm, Belfort, Musée d’art moderne, Donation Maurice Jardot
50 – Georges Braque, Etude pour le plafond du Louvre, 1953, gouache sur papier, 21 x 13,6 cm, Belfort, Musée d’art moderne, Donation Maurice Jardot
51 – Georges Braque, Oiseau I, 1954, huile sur papier, 35 x 55,5 cm, Collection privée
52 – Georges Braque, Oiseau II, 1954, huile sur papier, 37x 104 cm, Collection privée
53 – Georges Braque, La plaine I, les champs, 1955, huile sur toile, 21 x 73 cm, Collection Adrien, Maeght, Saint Paul
54 – Georges Braque, La Vague (Barque marine), 1956, huile sur toile, 26 x 65 cm, Collection privée
55 – Georges Braque, Paysage, les champs, ciel bas, 1956-1957, huile sur toile, cadre peint par l’artiste, 27 x 44,5 cm, Collection Isabelle Maeght, Paris
56 – Georges Braque, Les oiseaux noirs, 1956-1957, huile sur toile, 181 x 229 cm, Collection Adrien, Maeght, Saint Paul
57 – Georges Braque, Le champs de colza, 1956-1957, huile sur toile, 37 x 81,5 cm, Collection privée
58 – Georges Braque, Oiseau dans le feuillage paulownia, 1956-1962, huile sur toile, 129 x 173 cm, Collection privée
59 – Georges Braque, Le Nid dans le feuillage, 1958, huile sur toile, 114 x 132 cm, Collection Isabelle Maeght, Paris
60 – Georges Braque, L’Oiseau et son nid, 1958, huile sur toile, 26,5 x 40 cm, Collection privée
61 – Georges Braque, Marine, l’orage, barque sur les galets, 1959, huile sur toile, 24 x 42 cm, Collection Isabelle Maeght, Paris
62 – Georges Braque, Oiseau, Étoiles, 1959, aquarelle et gouache sur papier, 25 x 42 cm, Galerie Bérès, Paris
63 – Georges Braque, La charrue, 1960, huile sur toile, 84 x 195 cm, Collection Adrien Maeght, Saint Paul
64 – Georges Braque, L’oiseau noir et l’oiseau blanc, 1960, huile sur toile, 134 x 167,5 cm, Collection privée
65 – Georges Braque, L’Aquarium, 1960-1962, huile sur toile, 50 x 65 cm, Saint-Claude, Musée de l’Abbaye, Donation Guy Bardone
66 – Georges Braque, Vase de fleurs à la nappe rose, 1961, huile sur toile, 100,3 x 54,2 cm Collection Madame Sylvie baltazart-Eon
67 – Georges Braque, Nature morte avec carafe et raisin, 1962, gouache et craie sur carton, 48 x 54 cm, Belfort, Musée d’art moderne, Donation Maurice Jardot

Du 10 juin au 8 octobre, le musée de l’Annonciade présentera une exposition consacrée à deux artistes majeurs du XXe siècle, le peintre Georges Braque (1882-1963) et le sculpteur Henri Laurens (1885-1954).

Georges Braque et entretient avec lui une profonde amitié. L’exposition propose à travers 67 œuvres issues de musées nationaux et galeries de prestige ainsi que de collections privées, un regard croisé sur le travail de deux artistes qui n’ont cessé tout au long de leur vie de dialoguer. « Réunir Georges Braque et Henri Laurens dans une même exposition c’est avant tout mettre en avant l’heureuse et fertile amitié qui les a liés pendant la plus grande partie de leur vie », explique Jean-Paul Monery, le conservateur du musée de l’Annonciade.

Musée de l’Annonciade, place Grammont
Ouvert tous les jours sauf le lundi de 10h à 13h et de 14h à 18h.
Plein tarif : 6€ – tarif réduit : 4€.

Georges Braque (882-1963). La Toilette devant la fenêtre, 1942. Centre Georges Pompidou, Paris

Georges Braque (882-1963). La Toilette devant la fenêtre, 1942. Centre Georges Pompidou, Paris

L’entrée de Braque dans la vie de Laurens est capitale à plus d’un titre. La solitude est rompue, il va connaître Picasso, Max Jacob, Reverdy, Matisse, Derain, Gris, Léger, Modigliani. A travers Braque qui l’initie au cubisme, s’opère le déclic par lequel son oeuvre prend son départ. En abordant le cubisme en 1915, Laurens semble prendre le relais de Braque. Il repart des fondements du cubisme en s’inspirant également de la leçon de Cézanne. « Tout dans la nature se modèle selon le cylindre, la sphère, le cône. »

De 1915 à 1919 s’ensuivent des constructions et des papiers collés, qui répondent à ceux réalisés par Braque, le créateur en août 1912 du premier papier collé. Il utilise peu de matériaux et ses papiers collés sont généralement constitués de grands aplats de papiers, peu nombreux, aux textures nettement contrastées, sur lesquels, au fusain ou en blanc, il ajoute quelques précisions complémentaires.

Le cubisme revisité

Braque, de retour du front, après une grave blessure et la longue convalescence qui s’en suit, se remet à la peinture en 1917.  Les natures mortes des années 1918-1919 revisitent le cubisme synthétique et sont proches de celles de Juan Gris et de Laurens. L’accent est mis sur la combinaison de formes découpées avec vigueur.

Tandis que Picasso s’écarte définitivement du cubisme et que les suiveurs du mouvement en exploitent une version froide et systématique, Braque le revitalise en faisant appel à la peinture classique. L’artiste s’ingénie à juxtaposer dans ses tableaux des éléments figuratifs classiques et les secousses arbitraires de la vision cubiste. Henri Laurens, au même moment, opère lui
aussi un retour à la tradition. « Nous avions tout donné de ce que nous pouvions donner dans cette voie qui nous était connue. Il ne restait plus à chacun qu’à prendre la voie qui lui était personnelle. »

Henri Laurens (1885-1954). L’Archange, 1946. Centre Georges Pompidou, Paris.

L’accent est mis alors sur le corps, le nu féminin. Si certaines sculptures sont encore imprégnées de cubisme, il évolue vers une plus grande harmonie des courbes comme dans « Nue couchée à la draperie », 1927.

Lentement, l’oeuvre de Laurens se déroule, toujours plus souple et la sculpture se modifie ; un rythme plus sinueux comme dans « Amphion ». A partir de 1934, l’artiste s’éloigne progressivement des formes naturelles de la figuration et il prend une liberté vis-à-vis de la réalité.

« Quand je commence une sculpture, de ce que je veux faire, je n’ai qu’une idée vague. … Avant d’être une représentation de quoi que ce soit, ma sculpture est un fait plastique, et plus exactement, une suite d’évènements plastiques, de produits de mon imagination, et réponses aux exigences de la construction… je donne le titre à la fin. »

Chez Braque aussi apparaissent de nouvelles formulations, des lignes sinueuses, mouvantes, un traitement fluide de la valeur. « Je suis maladroit pour le dessin, avoue Braque. Chaque fois que j’en commence un, il se termine en un tableau avec des hachures, des ombres et des ornementations. » Certains dessins deviennent effectivement des tableaux comme : « Grande nature morte brune », 1930-1932 .

Liste des œuvres présentées

1 – Georges Braque, Guitare, 1912, huile sur toile, 24 x 34,5 cm, Musée de Grenoble
2 – Henri Laurens, Tête de femme, 1917, papier collé et fusain sur papier, 50 x 35 cm, Hélène Bailly Gallery, Paris
3 – Henri Laurens, Tête de profil, 1918, gouache et fusain sur carton, 52 x 37,5 cm, Galerie Berès, Paris
4 – Georges Braque, Compotier avec grappe de raisin et verre, 1919, huile sur toile, 43,5 x 55,5 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris
5 – Henri Laurens, Femme à l’éventail, 1919, bronze, 28 x 61 x 27 cm, Hélène Bailly Gallery, Paris
6 – Georges Braque, Guitare et verre, 1921, huile sur toile, 43 x 73 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris
7 – Georges Braque, Nature morte cubiste, 1921, gouache sur papier, 15 x 31 cm, Collection Isabelle Maeght, Paris
8 – Georges Braque, Canéphore, 1922, huile sur toile, 180,5 x 73 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris
9 – Georges Braque, Canéphore, 1922, huile sur toile, 180,5 x 73 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris
10 – Henri Laurens, Nu à l’éventail, 1926, gouache sur carton, 15,5 x 25 cm, Hélène Bailly Gallery, Paris
11 – Henri Laurens, Femme agenouillée à la draperie, 1926, terre cuite, 31 x 27 x 14 cm, Galerie Berès, Paris
12 – Henri Laurens, Nu couché à la Draperie, 1927, bronze, 29 x 82,5 x 19 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris, donation Claude Laurens, 1967
13 – Henri Laurens, Femme debout à la Draperie, 1928, bronze, 53,5 x 21,8 x 15,6 cm, Collection privée
14 – Henri Laurens, Cariatide assise, 1930, bronze, 42 x 26 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris, donation Claude Laurens, 1967, en dépôt au Musée de Grenoble
15 – Henri Laurens, Femme, 1930, gouache sur carton, 62 x30 cm, Galerie Berès, Paris
16 – Henri Laurens, Femme, 1930, gouache sur carton, 62x 30 cm, Galerie Berès, Paris
17 – Henri Laurens, Femme debout, 1931, pierre, 66×25 cm, Galerie Berès, Paris
18 – Georges Braque, Grande nature morte brune, 1932, huile sur toile, 129,5 x 195,5 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris, Donation Mme G.Braque, 1965
19 – Henri Laurens, Nu à l’oiseau, 1932, bronze, 49 x 28 x 24,5 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris, donation Claude Laurens, 1967, en dépôt au Musée des Beaux-Arts de Nancy
20 – Henri Laurens, Petite femme assise, 1932, bronze, 33 x 23,5 x 17 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris, donation en dépôt au Musée d’Art Moderne et Contemporain de Saint-Etienne-Métropole,
21 – Henri Laurens, Femme accroupie à la draperie, 1932, bronze, 35 x 25 cm, Collection privée
22 – Henri Laurens, La Petite Océanide, 1933, bronze, 33 x 24 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris, donation Claude Laurens, 1967, en dépôt au Musée des Beaux-Arts de Dijon,
23 – Henri Laurens, La mère, 1935-1967, bronze, 59 x 30 x 39 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris, donation Claude Laurens, 1967
24 – Henri Laurens, Amphion, 1937, bronze, 55 x 16,1 x 16,4 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris, donation Claude Laurens, 1967, en dépôt au Musée de Grenoble
25 – Henri Laurens, La petite musicienne, 1937, bronze, 30 x 20 cm, Belfort, Musée d’art moderne, Donation Maurice Jardot
26 – Henri Laurens, Le ruban, 1937, bronze, 24,8 x 17 cm, Galerie Berès, Paris
27 – Henri Laurens, L’espagnole, 1939, bronze, 41 x 30,5 cm, Belfort, Musée d’art moderne, Donation Maurice Jardot
28 – Henri Laurens, Le drapeau, 1939-1967, bronze, 59 x 35 x 27 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris, donation Claude Laurens, 1967
29 – Henri Laurens, L’adieu, 1940, marbre, 23 x 30 cm, Collection privée
30 – Georges Braque, Toilette devant la fenêtre, 1942, huile sur toile, 130 x 97 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris, donation Mme G.Braque, 1965
31 – Georges Braque, Profil, 1942, huile sur toile, 69,6 x 96,6 x 3,5 cm, Hélène Bailly Gallery, Paris
32 – Georges Braque, Théière et raisin, 1942, huile sur papier marouflé sur toile, 35 x 60,5 cm, Collection privée
33 – Georges Braque, L’homme au chevalet, 1942, huile sur toile, 100 x 81 cm, Collection privée

34 – Georges Braque, L’homme à la guitare, 1942, huile sur toile, 130 x 97 cm, Collection privée
35 – Henri Laurens, La nuit, 1943, bronze, 23 x 32 cm, Collection privée
36 – Henri Laurens, La dormeuse, 1943, bronze, 15 x 22 cm, Collection privée
37 – Georges Braque, Le billard, 1944, huile et sable sur toile, 130,5 x 195,5 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris
38 – Henri Laurens, Sirène, 1944, bronze, 118 x 63 x 65 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris, en dépôt au Musée Cantini, Marseille,
39 – Georges Braque, Le billard sous le lustre, 1944-1945, huile sur toile, 50 x 62 cm, Collection privée
40 – Henri Laurens, L’Archange (Max Jacob), 1946, bronze, 36 x 68 x 36 cm, Hélène Bailly Gallery, Paris
41 – Henri Laurens, La petite baigneuse, 1946, bronze, 31 x 9,5 x 14,5 cm, Galerie Berès, Paris
42 – Henri Laurens, La lune, 1946-1967, bronze, 90 x 39 x 45 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/ CCI, Paris, donation Claude Laurens, 1967, en dépôt au Musée d’Art Moderne et Contemporain de Strasbourg,
43 – Henri Laurens, L’automne, 1948, bronze, 80 x 170 x 57 cm, Collection du Centre Pompidou, MNAM/CCI, Paris, donation Claude Laurens, 1967
44 – Georges Braque, La terrasse, 1948-1961, 97 x 130 cm, Collection privée
45 – Georges Braque, L’atelier VI, v. 1950-1951, huile sur toile, 130 x 162 cm, Fondation Marguerite et Aimé Maegth
46 – Georges Braque, Le grand vase (Le philodendron), 1952, huile sur toile, 180 x 72 cm, Collection privée
47 – Georges Braque, Oiseau quadrillé, 1952-1953, huile sur toile, 133 x 76 cm, Collection privée
48 – Georges Braque, Etude pour le plafond du Louvre, 1953, gouache sur papier, 21 x 27 cm, Belfort, Musée d’art moderne, Donation Maurice Jardot
49 – Georges Braque, Etude pour le plafond du Louvre, 1953, gouache sur papier, 20,4 x 13,6 cm, Belfort, Musée d’art moderne, Donation Maurice Jardot
50 – Georges Braque, Etude pour le plafond du Louvre, 1953, gouache sur papier, 21 x 13,6 cm, Belfort, Musée d’art moderne, Donation Maurice Jardot
51 – Georges Braque, Oiseau I, 1954, huile sur papier, 35 x 55,5 cm, Collection privée
52 – Georges Braque, Oiseau II, 1954, huile sur papier, 37x 104 cm, Collection privée
53 – Georges Braque, La plaine I, les champs, 1955, huile sur toile, 21 x 73 cm, Collection Adrien, Maeght, Saint Paul
54 – Georges Braque, La Vague (Barque marine), 1956, huile sur toile, 26 x 65 cm, Collection privée
55 – Georges Braque, Paysage, les champs, ciel bas, 1956-1957, huile sur toile, cadre peint par l’artiste, 27 x 44,5 cm, Collection Isabelle Maeght, Paris
56 – Georges Braque, Les oiseaux noirs, 1956-1957, huile sur toile, 181 x 229 cm, Collection Adrien, Maeght, Saint Paul
57 – Georges Braque, Le champs de colza, 1956-1957, huile sur toile, 37 x 81,5 cm, Collection privée
58 – Georges Braque, Oiseau dans le feuillage paulownia, 1956-1962, huile sur toile, 129 x 173 cm, Collection privée
59 – Georges Braque, Le Nid dans le feuillage, 1958, huile sur toile, 114 x 132 cm, Collection Isabelle Maeght, Paris
60 – Georges Braque, L’Oiseau et son nid, 1958, huile sur toile, 26,5 x 40 cm, Collection privée
61 – Georges Braque, Marine, l’orage, barque sur les galets, 1959, huile sur toile, 24 x 42 cm, Collection Isabelle Maeght, Paris
62 – Georges Braque, Oiseau, Étoiles, 1959, aquarelle et gouache sur papier, 25 x 42 cm, Galerie Bérès, Paris
63 – Georges Braque, La charrue, 1960, huile sur toile, 84 x 195 cm, Collection Adrien Maeght, Saint Paul
64 – Georges Braque, L’oiseau noir et l’oiseau blanc, 1960, huile sur toile, 134 x 167,5 cm, Collection privée
65 – Georges Braque, L’Aquarium, 1960-1962, huile sur toile, 50 x 65 cm, Saint-Claude, Musée de l’Abbaye, Donation Guy Bardone
66 – Georges Braque, Vase de fleurs à la nappe rose, 1961, huile sur toile, 100,3 x 54,2 cm Collection Madame Sylvie baltazart-Eon
67 – Georges Braque, Nature morte avec carafe et raisin, 1962, gouache et craie sur carton, 48 x 54 cm, Belfort, Musée d’art moderne, Donation Maurice Jardot