A l’occasion de la cérémonie des vœux à la population, le 19 janvier dernier, le maire Jean-Pierre Tuveri a détaillé le programme d’investissement et les nombreux chantiers prévus cette année. Il a également annoncé le lancement d’une série d’actions concrètes destinés à favoriser la transition écologique

Continuer à améliorer le patrimoine communal
De nombreux autres travaux continueront à être réalisés sur le budget principal de la commune. Ils porteront sur l’amélioration du patrimoine communal, la valorisation du milieu urbain et des aménagements divers. Ils concerneront notamment les bâtiments communaux, par exemple les façades de la salle Jean-Despas et de la maison Coccoz, ou encore les écoles avec notamment la poursuite des travaux permettant d’accueillir aussi, à la rentrée prochaine, sur le site de Lauriers les élèves encore scolarisés sur le site Louis Blanc. Les travaux préparatoires interviendront pendant les vacances scolaires de février et de Pâques, le gros des travaux étant réalisés durant l’été.
Concernant la voirie, des réfections ponctuelles seront aussi effectuées sur la route des Salins ainsi que sur le boulevard des Antibouls et la route des Carles.

Rénovation de la chapelle Sainte-Anne et du clocher de l’église
Cette année devrait aussi voir la réhabilitation de la chapelle Ste Anne et du clocher de l’église paroissiale. Les financements ont été inscrits au budget, le même architecte du patrimoine a été choisi pour les deux opérations, mais comme il s’agit de monuments classés, les dossiers sont actuellement en cours d’instruction auprès de la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC).
J’espère que la mise en œuvre de ces chantiers ne sera pas trop retardée par des lenteurs administratives et que ces deux opérations, chères non seulement à Monsieur le curé, qui attend avec impatience depuis déjà un certain temps, mais aussi aux Bravadeurs, aux membres du Rampeù et à l’ensemble des Tropéziens, pourront être achevées cette année.

Des travaux au château de la Moutte et à l’hôtel de ville
En raison d’une réévaluation des travaux de rénovation du château de la Moutte, le nouvel architecte retenu en quelques jours pourra déposer un permis de construire en février, lequel sera instruit par les services de la DRAC. Un démarrage des travaux portant sur la réfection d’une partie de la charpente et de la couverture pourrait intervenir avant l’été 2019.
De sérieux problèmes d’étanchéité apparus au cours de la récente période d’intempéries, nécessitent aussi d’entreprendre d’urgence des travaux de couverture sur le bâtiment de l’hôtel de ville. Ceux-ci, évalués à un coût de 500 000 euros TTC, devraient commencer au printemps.

La rénovation de la Renaissance reportée
L’année dernière lors de la présentation de vœux, j’avais annoncé que notre objectif était de lancer les travaux de rénovation complète de notre cinéma théâtre de la Renaissance en 2019. A la lumière toutefois des études conduites en 2018 et au vu de l’importance de tous les autres travaux qui seront effectués cette année sur la commune, il paraît raisonnable de différer le projet. Compte tenu cependant de l’état de délabrement d’une partie du bâtiment, des travaux d’entretien seront effectués dans l’attente d’une rénovation complète. Celle-ci devra aussi tenir compte de l’adéquation entre toutes les possibilités d’accueil offertes par les autres structures existantes ou à venir et l’ensemble des besoins.

La restauration de la citadelle à l’étude
Monument historique classé, à la demande de la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) une réactualisation de l’état du site sera effectuée cette année. Un architecte sera missionné afin d’établir les chantiers qui devront être menés en vue de poursuivre la restauration du site déjà entreprise depuis de nombreuses années.
Cette étude préalable déterminera aussi la nature des travaux à entreprendre pour rénover totalement l’espace scénique ainsi que les gradins, objectif que nous nous sommes fixé depuis déjà un certain temps. Comme vous le voyez, cela est d’une simplicité administrative évidente. J’espère que vous aurez compris pourquoi ce dossier lancé peu après notre arrivée en 2009, avance à une allure aussi fulgurante, presque aussi rapide que la vitesse de la sonde spatiale américaine Parker Solar Probe lancée en août 2018, et qui à une vitesse de 343.000km/h va frôler le soleil. Nous si ça continue comme ça, nous allons frôler le cimetière marin.
Des travaux sur les infrastructures portuaires
Le programme de renouvellement des bornes multi-services dans le deuxième bassin (le bassin Lescudier) devrait s’achever au cours du premier trimestre de l’année. Par ailleurs, un maître d’œuvre a été retenu pour la réfection du quai de l’Epi, l’objectif étant de démarrer les travaux fin 2019 ou début 2020. Entre temps, de nouveaux pontons seront installés d’ici le printemps, afin de remplacer ceux existants devenus dangereux.

Aménagement de l’esplanade du nouveau port
L’étude de cet important projet continue à donner lieu à d’intenses consultations avec les services de l’Etat concernés. Vu sa complexité et l’importance de son coût, il convient d’obtenir toutes les garanties administratives et techniques, ainsi que la certitude de son financement avant de pouvoir en faire une présentation finale.
A supposer que le dossier puisse être entièrement bouclé avant la fin du mandat, aucune décision ne sera prise car je considère qu’il appartiendra à la nouvelle municipalité, issue des prochaines élections, de se prononcer sur sa mise en œuvre et éventuellement de le modifier ou même de l’abandonner. J’ai toujours dit, en effet, que la réalisation d’un tel projet, quels qu’en soient ses justifications devait faire l’objet du plus large consensus possible, car il engagera notre ville pour une longue période.

Concernant le PLU
La troisième modification a été approuvée le 28 juin 2018 et rendue exécutoire le 9 juillet suivant. Cette modification visait à prendre en compte la loi ALUR, mais aussi à introduire des mesures compensatoires pour limiter les possibilités de constructions et préserver ainsi les qualités paysagères de Saint-Tropez. Cette modification n’a pas fait l’objet de recours.
Quant à la révision du PLU relancée en avril 2016, elle devrait se terminer cette année. Il s’agit là, en effet, d’une procédure beaucoup plus lourde en termes administratifs et beaucoup plus longue qu’une modification. Elle porte essentiellement sur l’application de la loi Littoral et sur la bande des 100 mètres inconstructible dans les secteurs non urbanisés.
A la demande des services de l’Etat et notamment de l’ABF, cette révision fait l’objet d’une étude paysagère qui vient de se terminer. Le projet d’aménagement et de développement durable, le PADD, sera présenté lors du prochain conseil municipal du 31 janvier, l’enquête publique devrait se dérouler durant l’été et l’approbation devrait normalement intervenir en décembre. C’est en tout cas l’objectif.
Pour conclure sur ce chapitre concernant l’urbanisation, en dépit d’une forte pression du développement urbain, lié à l’attractivité du territoire et des difficultés émanant d’un cadre législatif en évolution constante et pas toujours adapté aux spécificités de notre commune, les trois modifications du PLU intervenues jusqu’ici et la révision générale actuellement en cours auront permis de contenir l’urbanisation et l’étalement urbain.
Bien qu’imparfait, un équilibre aura donc pu être maintenu entre zones urbanisées, agricoles et naturelles, tout en soutenant l’activité économique de la commune, en préservant l’environnement et en favorisant une meilleure insertion paysagère. Au total le PLU devrait s’avérer sensiblement plus équilibré et plus protecteur que les deux POS précédents (de 1987 et 1997).