Du 11 au 21 mai, une rétrospective présentera, salle Jean-Despas, des œuvres d’un artiste italien qui a beaucoup fréquenté et peint à Saint-Tropez.

Né en 1917, à Ghilarza en Sardaigne, Ilio Burruni débuta son apprentissage artistique dès l’âge de 8 ans et devint l’élève du peintre renommé Baron Manno. Juste avant la Seconde guerre mondiale, il achève des études juridiques qui lui permettront de devenir officier dans la Marine de son pays et fréquente en même temps l’école des Beaux- Arts de Turin. Arrêté par les Anglais durant la guerre, il déménagera en 1951 en Argentine, où il se consacre notamment à la céramique, puis au Brésil au milieu des années 50. C’est à Rio qu’il développe sa peinture au contact d’artistes renommés, avec lesquels il expose, tels que Volpi, Dijanira, Guignard, Cavalcanti, Portinari, Iberè Camargo. Il y rencontrera également Portinari, Iberè Camargo, Berti, l’écrivain Jorge Amado et le sculpteur Bruno Giorgi, qui a créé nombres d’oeuvres dans la ville de Brasilia. En 1962, il expose pour la première fois en France et en Italie, avant de s’établir, en 1967, à Saint-Tropez, puis à Nice à proximité de Matisse. Mais les hivers « tristes » de la Riviera ne lui conviennent pas, il retourne en Italie, puis à nouveau au Brésil et à Rio, de 1980 à 1987, où il se consacre essentiellement à la peinture, avec un succès grandissant, et à la sculpture. En 1987, son retour au pays le voit renouer avec la scène artistique européenne. En 1992, un ami français lui demande de reproduire à partir de photos des peintures volées, représentant des portraits de ses ancêtres peints par des artistes fameux du XIXe siècle. Cela lui vaut de nombreux voyages et séjour dans son village adoré de Saint-Tropez, où il aura l’opportunité de présenter à un public international des oeuvres tels que « Portraits de femmes » et « Saint-Tropez » dans l’esprit artistique du début du siècle et dans la lignée de Signac et Seurat.

 

Samedi 11 mai à 17h30, le maire Jean-Pierre Tuveri a inauguré une exposition qui rend hommage, à travers une rétrospective de son œuvre, au talent singulier d’un artiste bien connu de nombreux Tropéziens.

Né en 1917 en Sardaigne, Ilio Burruni s’était en effet établi une première fois en 1967 à Saint-Tropez, où finalement, ce grand voyageur, marin de formation, ne resta guère, car il trouvait les hivers de la Riviera « trop tristes ». Cependant, après avoir rencontré pour ses peintures et sculptures un succès grandissant en Amérique du Sud, et spécialement au Brésil, il revint en Europe en 1992 et notamment à plusieurs reprises à Saint-Tropez, où il eut l’opportunité de présenter à un public international certaines de ses œuvres les plus marquantes, dédiées notamment à la beauté de notre cité comme le tableau Saint-Tropez ou à certains de ses événements marquants comme la toile intitulée Nioulargue, datée de 1992.

« J’ai eu moi-même l’occasion de rencontrer Ilio Burruni qui m’avait alors été présenté par Henri Prévost-Allard, a précisé le maire. Etant moi-même d’origine sarde, mon père ayant été le dernier survivant de la brigade Sassari qui s’illustra lors de la Première guerre mondiale, nous avions noué une sympathie réciproque et établi des liens d’amitié. J’admirai ses œuvres et j’ai toujours pensé qu’elles méritaient une rétrospective d’envergure à Saint-Tropez. J’aurais aimé que cette exposition puisse se réaliser de son vivant. En 2017, nous nous étions d’ailleurs préparés à fêter dignement son centenaire, mais malheureusement Ilio Burruni nous a quittés le 20 février 2016 ».

Le maire a conclu son propos en remerciant Adele Sogno, la dernière compagne d’Ilio Burruni, et Henri Prevost-Allard, pour l’idée et la réalisation de cette exposition qui rend à l’artiste sarde l’hommage qu’il mérite. Les chants sardes du chœur Su Nuraghe de Biella ont ensuite ponctué ce vernissage festif et convivial.