Le maire Jean-Pierre Tuveri tient à rassurer les Tropéziens et les usagers sur le devenir de l’école de voile qui est et restera un équipement communal.

  1. Rétablissons les faits

En 2015, la Société nautique de Saint-Tropez avait proposé à la ville de reprendre l’activité « voile légère » qu’assurait jusqu’alors une section de l’Union sportive tropézienne en proie à un manque de bénévoles.

Trois ans plus tard, la Société nautique nous a informés de son souhait d’abandonner cette gestion, considérant que ce n’était pas la priorité de ses missions, et de se recentrer sur les voiliers habitables.

Devant cette situation et tout en recherchant des solutions alternatives, notamment associatives, à mettre en œuvre immédiatement, la Ville a envisagé la voie de la délégation de service public (DSP) pour permettre à la « voile légère » de fonctionner à nouveau.

C’est pourquoi le principe de la délégation de service public, assortie d’un cahier des charges garantissant les conditions de la pratique de la voile pour les scolaires et les jeunes Tropéziens ainsi que l’accès à la location pour les associations et les particuliers de la commune, a été proposé au conseil municipal du 8 novembre dernier. En effet, si la Ville souhaitait que cette DSP soit attribuée avant l’été, elle ne pouvait pas perdre de temps. En raison des délais règlementaires, en délibérant le 8 novembre, la notification du contrat au délégataire désigné ne pouvait intervenir, dans le meilleur des cas, qu’en juin 2019.

Compte tenu des propos mensongers que l’on a vu circuler, il est nécessaire de rappeler que les collectivités locales disposent de deux modes de gestion de leurs services publics :

– la gestion directe en régie municipale : c’est le cas du port,

– la gestion déléguée, soit à travers un marché public, soit en choisissant la délégation de service public (DSP), cadre dans lequel une association peut se porter candidate.

La délégation de service public s’applique déjà dans notre commune aux parkings Foch et des Lices, aux toilettes publiques, au club-house du tennis et à l’assainissement. Or, à aucun moment, la Ville n’a été accusée de privatiser l’assainissement quand elle a, par exemple, choisi VEOLIA pour gérer sa station d’épuration !

  1. Sur les autres points qui ont fait polémique

La restauration : Il a été clairement répété et écrit que la restauration future serait simple, légère et de qualité, et que le snack ne fonctionnerait que pour le déjeuner et les goûters. Ce service sera exclusivement réservé aux membres.

La plage : elle a essentiellement soulevé deux critiques. La première, qu’elle était devenue une plage privée, sous prétexte qu’il y avait quatre matelas sur la plage et la seconde, qu’elle avait été l’objet d’un rechargement de sable qui a changé sa nature. Sur le premier point, il n’y a jamais eu de location de matelas comme il a été dit. Il avait été simplement mis en place un service gratuit, permettant aux parents de patienter sur la plage, confortablement, pendant les cours que suivaient leurs enfants.

En ce qui concerne le chargement en sable de la plage, autorisé par les services de l’Etat, il s’agissait d’offrir une plage débarrassée des posidonies qui permettait de simplifier la mise à l’eau des Optimists, paddles et planches à voile et aussi de faire de l’école de voile un lieu encore plus agréable.

La petite partie du domaine public maritime (DPM) sur laquelle a été réalisée une extension de la terrasse a fait l’objet d’une autorisation par les services de l’Etat, en l’occurrence, la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM).

Le respect et la préservation du site demeureront notre souci principal.

  1. Une nouvelle association pour gérer l’école de voile

Pour autant, les réflexions et les différentes consultations engagées par la Ville, avant le vote du principe d’une délégation de service public, se sont poursuivies puisqu’il faut le rappeler, le conseil municipal n’avait délibéré que sur le principe de la DSP.

Entre temps, des acteurs locaux, reconnus de tous pour leur expertise en matière de voile, ont souhaité se mobiliser en créant une association qui reprendrait à son compte le rôle assumé successivement par l’ex-UST Voile et la Société nautique.

La Ville, au regard de ses objectifs, a donné son accord pour qu’une collaboration s’établisse entre la nouvelle association et elle-même. Un contrat d’objectifs conclu ultérieurement précisera les rôles et les missions de chacun. Pour atteindre ces objectifs, la Ville mettra à disposition l’école de voile qui demeurera sous son contrôle et sa responsabilité. A cet égard, le comité de pilotage qui avait été mis en place jusqu’en 2017 et qui comprenait des élus, des représentants du service des sports et des membres de l’association prestataire, sera à nouveau opérationnel en 2019.

En conclusion, la Ville confie la gestion de l’école de voile à une association, ce qui, de fait, rend caduc le projet de délégation de service public dont le principe avait été envisagé. Cette solution conforte l’objectif que nous n’avons cessé de défendre pour cette structure que nous avons largement rénovée en y investissant plus d’un demi-million d’euros depuis 2008. Ainsi, cet équipement pourra continuer à offrir un enseignement de qualité dans un cadre amélioré, avec des équipements performants, un prix imbattable pour les jeunes Tropéziens et la gratuité pour les scolaires. De plus, le contrat à venir maintiendra les conditions actuelles de mise à disposition de la salle polyvalente de l’école de voile aux associations tropéziennes et aux particuliers.

J’espère que cette information permettra à chaque Tropézien de se faire une idée de la situation et que la solution proposée, soutenue par des acteurs locaux, mettra fin à la polémique.