L’un des plus importants chantiers réalisés à Saint-Tropez depuis le nouveau port a été inauguré par le maire Jean-Pierre Tuveri et les élus municipaux, le 6 juillet dernier. La nouvelle station d’épuration de la citadelle aura coûté près de 15 millions d’euros TTC, avec notamment l’aide de l’agence de l’Eau, du Département et de la Région. Deux ans de travaux ont été nécessaires pour que la station satisfasse aux normes européennes et soit capable de traiter des effluents correspondant à 40 000 équivalents/habitants qui sont traités de manière biologique. En fonction depuis fin 2010, l’équipement est presque entièrement enterré et ses abords ont été revégétalisés en début d’année.

En chiffres

Inauguré le 6 juillet 2011
Début des travaux : 1er septembre 2008
Fin des travaux : fin avril 2011
Coût : 15 M €

Le budget conséquent a été rendu indispensable par la réglementation européenne exigeant un traitement plus performant, et surtout un bienfait pour l’environnement tropézien puisque la qualité des eaux rejetées en mer est désormais meilleure.
Concrètement, les eaux brutes arrivent à la station depuis les trois postes de relevage du Portalet, du Moulin-Blanc et du cimetière. Elles transitent tout d’abord par une chambre de sécurité qui détecte la présence d’hydrocarbures ou de substances polluantes avant de faire l’objet d’un prétraitement. Ces eaux subissent ensuite des opé­rations mécaniques et physiques destinées à extraire des matériaux (dégrillage), des sables et des huiles (dessablage/déshuilage) et tout élément dont la nature ou la dimension serait gênante pour les opérations ultérieures.
Vient ensuite le traitement « primaire » qui vise à séparer les boues de l’eau dans un décanteur. Les eaux en ressortent en partie épurées avant d’être dirigées vers le traitement « secon­daire », de nature biologique. Cette phase ultime permet d’éliminer la matière polluante biodégradable dissoute dans l’eau domestique, après décantation. Concrètement, les eaux passent dans un équi­pement dénommé « biofiltre » qui va dégrader les impuretés grâce à l’action de bactéries. Enfin, les eaux ainsi épurées seront rejetées par pompage dans la mer.
Dans la configuration de l’ancienne station d’épuration, seulement 13% des eaux étaient épurées« biologiquement». Aujourd’hui, 100% des eaux usées sont traitées selon cette technique avant de rejoindre le milieu naturel.