Le public présent lundi 22 juillet à la citadelle se souviendra sans doute longtemps de cette soirée de Malte à Saint-Tropez !

La ville avait invité le grand ténor maltais Joseph Calleja et la très séduisante Nathalie Manfrino, l’une des nouvelles voix de l’opéra français, à donner un aperçu de leur immense talent. Après les mots de bienvenue de Son Excellence Pierre-Clive Agius, ambassadeur de Malte en France, et du maire Jean-Pierre Tuveri, les artistes ont interprété à tour de rôle et de façon magistrale l’hymne national de Malte, puis, en duo, la Marseillaise.

Le récital débutait par une première partie dédiée à la tradition lyrique française, brillamment soutenue par le pianiste Maciej Pikulski, un digne compatriote de Frédéric Chopin. Mais ce fut la seconde partie du spectacle, après un entracte de dix minutes, qui donna la pleine mesure du talent des artistes.  Comment ne pas penser à Placido Domingo en écoutant Joseph Calleja faire vibrer le « Lunga da lei » de la « Traviata » et le « Quando le sere al placido » de « Luisa Miller » de Verdi ? Comment ne pas succomber aux charmes et au sens de la comédie d’une délicieuse Nathalie Manfrino roucoulant sur le fameux air des bijoux du « Faust » de Gounoud ?

Les artistes interprètent la Marseillaise.

Au bout de trois rappels, le public debout et enthousiaste en demandait encore. Et c’est Jean-Pierre Tuveri, le maire de Saint-Tropez en personne, qui est descendu sur la scène pour féliciter les artistes et leur demander une dernière reprise d’un fameux duo de Verdi !

Des soirées comme celles-ci, on en redemande !

Hommage à Malte et au Bailli de Suffren

Auparavant, lors de son mot de bienvenue, le maire Jean-Pierre Tuveri avait rappelé le contexte de cette soirée exceptionnelle : « nous voici réunis ce soir, pour cette soirée marquant l’année de Malte à Saint-Tropez, avec pour figure tutélaire le fameux Bailli Pierre-André de Suffren … Saint-Tropez, , qui avait pris part, ainsi que de nombreux Tropéziens, à la guerre d’indépendance des Etats-Unis d’Amérique ».

« La carrière hors du commun du célèbre bailli, né à Saint-Cannat, au cœur de la Provence, mais qui découvrit la mer ici même à Saint-Tropez, fief de sa famille, nous permet aussi de mettre à l’honneur les liens qui unissent notre ville à l’ile de Malte », a souligné le maire. « Le bailli de Suffren est reconnu comme l’un des plus grands marins français. Sa bravoure lui valut une rapide ascension au sein de la marine royale et il participa à de nombreuses batailles, contre les anglais surtout, qui le surnommèrent « l’amiral Satan » durant les différents conflits qui opposèrent, au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle, la France à l’Angleterre. Il s’illustra notamment dans l’Océan Indien, à la bataille de Trinquemalay qui se déroula du 25 août au 3 septembre 1782, sur la côte est de Ceylan. Son action permit à la France de conserver ses comptoirs en Inde. Il fut aussi tout particulièrement actif en tant que chevalier de l’ordre de Malte, qu’il rejoignit comme chevalier de minorité à l’âge de 8 ans, avant d’en devenir général des galères, puis ambassadeur auprès du Roi de France ».

L’Ordre de Malte

« Cet attachement à l’ordre de Malte était affaire de famille, a rappelé le maire, puisque son frère puîné, Paul Julien, fit toute sa carrière au sein de cet ordre, dont il devint également bailli. Si Pierre André était (et est encore) appelé le « bailli de Suffren », Paul Julien est connu sous l’appellation de « bailli de Saint-Tropez ». L’importance historique de Malte est, si Monsieur l’Ambassadeur me permet cette expression, inversement proportionnelle à la taille de cet archipel. Son rayonnement est indubitablement lié à l’histoire de l’ordre hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem. Après la perte des états latins d’Orient et l’installation de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem à Rhodes, les chevaliers de l’Ordre prennent le titre de « chevalier de Rhodes ». Chassés par les Ottomans, l’ordre se voit attribuer l’archipel de Malte, dépendance du royaume de Sicile, par un acte du 24 mars 1530, faisant du grand maître de l’Ordre le prince de Malte. L’Ordre se transforme alors en une puissance souveraine qui prend de plus en plus d’importance en Méditerranée centrale et donne à Malte un statut très particulier. En route pour la campagne d’Egypte, le général Bonaparte débarque à Malte au nom de la République française et s’empare de l’île, dont il expulse le grand maître et les chevaliers.

A l’occasion de cette soirée d’hommage à Malte, c’est cet important rôle méditerranéen joué par l’archipel que nous avons voulu mettre en avant à l’occasion de ce récital exceptionnel de l’un des plus grands ténors actuels, Joseph Calleja, né le 22 janvier 1978, à Attard, une petite municipalité au cœur de l’île de Malte, et de la soprano française Nathalie Manfrino, primée elle aussi à de nombreuses occasions ».

 Le public présent lundi 22 juillet à la citadelle se souviendra sans doute longtemps de cette soirée de Malte à Saint-Tropez…

La ville avait invité le grand ténor maltais Joseph Calleja et la très séduisante Nathalie Manfrino, l’une des nouvelles voix de l’opéra français, à donner un aperçu de leur immense talent. Après les mots de bienvenue de Son Excellence Pierre-Clive Agius, ambassadeur de Malte en France, et du maire Jean-Pierre Tuveri, les artistes ont interprété à tour de rôle et de façon magistrale l’hymne national de Malte, puis, en duo, la Marseillaise.

Les artistes interprètent la Marseillaise.

 

Le récital débutait par une première partie dédiée à la tradition lyrique française, brillamment soutenue par le pianiste Maciej Pikulski, un digne compatriote de Frédéric Chopin. Mais ce fut la seconde partie du spectacle, après un entracte de dix minutes, qui donna la pleine mesure du talent des artistes.  Comment ne pas penser à Placido Domingo en écoutant Joseph Calleja faire vibrer le « Lunga da lei » de la « Traviata » et le « Quando le sere al placido » de « Luisa Miller » de Verdi ? Comment ne pas succomber aux charmes et au sens de la comédie d’une délicieuse Nathalie Manfrino roucoulant sur le fameux air des bijoux du « Faust » de Gounoud ?

Les artistes interprètent la Marseillaise.

Au bout de trois rappels, le public debout et enthousiaste en demandait encore. Et c’est Jean-Pierre Tuveri, le maire de Saint-Tropez en personne, qui est descendu sur la scène pour féliciter les artistes et leur demander une dernière reprise d’un fameux duo de Verdi !

Les artistes interprètent la Marseillaise.

Les artistes interprètent la Marseillaise.

Des soirées comme celles-ci, on en redemande ! 

Hommage à Malte et au Bailli de Suffren

Auparavant, lors de son mot de bienvenue, le maire Jean-Pierre Tuveri avait rappelé le contexte de cette soirée exceptionnelle : « nous voici réunis ce soir, pour cette soirée marquant l’année de Malte à Saint-Tropez, avec pour figure tutélaire le fameux Bailli Pierre-André de Suffren – Saint-Tropez, , qui avait pris part, ainsi que de nombreux Tropéziens, à la guerre d’indépendance des Etats-Unis d’Amérique ».

Les artistes interprètent la Marseillaise.

« La carrière hors du commun du célèbre bailli, né à Saint-Cannat, au cœur de la Provence, mais qui découvrit la mer ici même à Saint-Tropez, fief de sa famille, nous permet aussi de mettre à l’honneur les liens qui unissent notre ville à l’ile de Malte », a souligné le maire. « Le bailli de Suffren est reconnu comme l’un des plus grands marins français. Sa bravoure lui valut une rapide ascension au sein de la marine royale et il participa à de nombreuses batailles, contre les anglais surtout, qui le surnommèrent « l’amiral Satan » durant les différents conflits qui opposèrent, au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle, la France à l’Angleterre. Il s’illustra notamment dans l’Océan Indien, à la bataille de Trinquemalay qui se déroula du 25 août au 3 septembre 1782, sur la côte est de Ceylan. Son action permit à la France de conserver ses comptoirs en Inde. Il fut aussi tout particulièrement actif en tant que chevalier de l’ordre de Malte, qu’il rejoignit comme chevalier de minorité à l’âge de 8 ans, avant d’en devenir général des galères, puis ambassadeur auprès du Roi de France ».

L’Ordre de Malte

Les artistes interprètent la Marseillaise.

« Cet attachement à l’ordre de Malte était affaire de famille, a rappelé le maire, puisque son frère puîné, Paul Julien, fit toute sa carrière au sein de cet ordre, dont il devint également bailli. Si Pierre André était (et est encore) appelé le « bailli de Suffren », Paul Julien est connu sous l’appellation de « bailli de Saint-Tropez ». L’importance historique de Malte est, si Monsieur l’Ambassadeur me permet cette expression, inversement proportionnelle à la taille de cet archipel. Son rayonnement est indubitablement lié à l’histoire de l’ordre hospitalier de Saint-Jean de Jérusalem. Après la perte des états latins d’Orient et l’installation de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem à Rhodes, les chevaliers de l’Ordre prennent le titre de « chevalier de Rhodes ». Chassés par les Ottomans, l’ordre se voit attribuer l’archipel de Malte, dépendance du royaume de Sicile, par un acte du 24 mars 1530, faisant du grand maître de l’Ordre le prince de Malte. L’Ordre se transforme alors en une puissance souveraine qui prend de plus en plus d’importance en Méditerranée centrale et donne à Malte un statut très particulier. En route pour la campagne d’Egypte, le général Bonaparte débarque à Malte au nom de la République française et s’empare de l’île, dont il expulse le grand maître et les chevaliers.

A l’occasion de cette soirée d’hommage à Malte, c’est cet important rôle méditerranéen joué par l’archipel que nous avons voulu mettre en avant à l’occasion de ce récital exceptionnel de l’un des plus grands ténors actuels, Joseph Calleja, né le 22 janvier 1978, à Attard, une petite municipalité au cœur de l’île de Malte, et de la soprano française Nathalie Manfrino, primée elle aussi à de nombreuses occasions ».