Suite au reportage de ce jour, 25 juin 2024, diffusé sur la chaîne RMC STORY, intitulé « jusqu’à 15 000 € en cash pour entrer : enquête pour corruption au port de Saint-Tropez », mettant en cause la probité des agents de la commune gérant les activités portuaires et sur lesquels pèseraient des soupçons de corruption, la ville réagit vivement à l’encontre de ces allégations sans fondement et mensongères et entend apporter les explications ci-après, étant précisé que sollicitée le 6 juin dernier par Madame Amélie Rosique, grand reporter et cheffe de service, cette dernière avait reçu les mêmes éléments.
S’agissant des soupçons de « pots de vin » versés en contrepartie d’une place au port, la ville n’a pas été informée par les services judiciaires du dépôt d’une plainte en lien avec ces faits supposés : à ce jour, la commune n’est aucunement appelée en cause dans une éventuelle procédure.
S’agissant du processus de réservation des places du port, toutes les réservations de navires sont exclusivement réalisées par le biais de deux sites internet : MAGELAN (navires de 18 à 99 m) ou NAVILY (navires de 6 à 18 m). Il s’agit de plateformes nationales, utilisées par l’ensemble des ports français de plaisance, dont celui de Saint-Tropez.
Les demandes sont traitées par ordre de dépôt des demandes des utilisateurs, sans possibilité d’intervention des services du port.
Réservations sur le site MAGELAN (navires de 18 à 99 mètres) :
La base est hébergée sur des serveurs détenus et loués par la société OCTAEDRA.
Cette base de données ne peut être modifiée par les agents du port. Les agents de la commune ne disposent d’aucun accès au système de programmation. Toute information contenue sur ce site ne peut être effacée, ni modifiée par les services du port. Le système laisse automatiquement une trace de nos demandes, qui sont exclusivement traitées par les ingénieurs de OCTAEDRA.
Tous les utilisateurs ont leur propre identifiant et mot de passe. Ce qui ne laisse aucun doute sur l’auteur des demandes de validation.
Lors d’une réservation, le navire fait sa demande sur le site MAGELAN.
Ces demandes sont enregistrées avec une référence (1ère colonne), un état, la date de réception, les dates de demande de réservation…
Elles sont traitées selon la date de réception de la demande, la taille du navire, la période souhaitée et enfin la durée de la demande.
Le demandeur reçoit un mail lui précisant que sa réservation est en cours de traitement auprès de la direction pour validation. Une fois traitée, la demande de réservation est soumise pour validation finale au Directeur du port, seul habilité à valider définitivement les réservations.
Enfin, le demandeur reçoit un mail l’informant que sa demande est confirmée. Il a 15 jours pour verser les arrhes. Passé ce délai, les services de la capitainerie (généralement les maîtres de port) annulent la demande de réservation. Elle passe alors sous statut « délai dépassé ».
Réservation NAVILY (navires de 6 à 18 mètres) :
Le plaisancier fait sa demande sur le site NAVILY qui est hébergé sur un site extérieur et indépendant de la commune.
Le maître de port se connecte sur le site avec ses identifiants ce qui laisse une trace sur l’agent qui a traité la réservation.
A la différence de MAGELAN, le demandeur doit payer sa place avant son arrivée pour confirmer sa réservation étant précisé que les réservations sont traitées le matin pour le soir.
Concernant ces deux moyens exclusifs de réservation des places de port, toutes les demandes sont tracées et identifiées. Chacune d’elle est traitée par un agent qui accède à son compte avec ses identifiants. La traçabilité est donc assurée du début à la fin, que la demande de réservation soit validée ou refusée.
Concernant enfin le montant facturé pour chaque place, celui-ci est voté annuellement en Conseil Portuaire, Conseil d’exploitation du port et Conseil Municipal et il fait l’objet d’une tarification publique (tarifs annuels votés) : ce tarif, qui est le même pour tous, quelle que soit la provenance de l’intéressé, varie uniquement en fonction de la taille du navire.
Au regard de ces explications, il est manifeste que les soupçons auxquels il est fait référence ne sont aucunement fondés. Le processus de validation des réservations est traité exclusivement par des plateformes indépendantes : c’est le plaisancier qui fait sa demande, non la capitainerie. Les demandes de réservations sont validées selon une procédure clairement définie et transparente.
Les pratiques mentionnées dans le reportage ne peuvent pas exister car le processus de réservation des places ne le permet pas.
Enfin, l’ensemble des services de la commune est régulièrement contrôlé tant en interne, que par les services de l’Etat, et notamment la régie du port de plaisance.
Le dernier en date, très récemment, a été réalisé de manière inopinée en décembre 2023 par la Direction Générale des Finances Publiques sur les exercices 2018 à 2022 du port de plaisance.
Ce dernier contrôle n’a révélé aucun fait notable concernant les modalités de réservation des places de port, et plus généralement la gestion de cet équipement.
Dans cette affaire, la ville de Saint-Tropez est une fois de plus victime de sa notoriété et de la recherche du sensationnalisme par des médias en mal d’audimat.
A cet égard, la ville engagera toutes procédures utiles afin de faire, d’une part, cesser les allégations mensongères et d’autre part, à faire condamner par la justice les auteurs de ces accusations fallacieuses. Elles relèvent, soit de l’envie de nuire à la collectivité, soit de véhiculer des affabulations qui ternissent l’image d’une destination mondialement connue.
Réaction de Madame le Maire de Saint-Tropez, Sylvie SIRI :
« Au regard de ce que Saint-Tropez représente pour moi, je suis très affectée par ce reportage, car c’est encore une fois sur l’image de Saint-Tropez que l’on va jeter l’opprobre. Tout cela pour gagner quelques auditeurs ou quelques vues sur les réseaux. Je suis extrêmement choquée, mais je suis confiante sur l’issue d’une enquête si elle a lieu, cela mettra un point final à des rumeurs sur le port que l’on entend depuis des années et rétablira la bonne foi des agents visés par les accusations contenues dans ce reportage. »
Contacts presse :
Benoît RAVIX, directeur général des services de la ville de Saint-Tropez
07.60.53.04.79 – bravix@ville-sainttropez.fr
Nathalie SURGET, directrice de cabinet
06.07.89.17.05 – nsurget@ville-sainttropez.fr